vendredi 7 décembre 2007

Biographie de Paul Verlaine



Paul Verlaine naît en 1844 à Metz, d’un père capitaine dans l’armée et d’Elisa-Stéphanie Dehée. Au fil des garnisons, les Verlaine s’installent à Montpellier en 1845 puis à nouveau à Metz en 1848.

Ses parents arrivent à Paris en 1850, lorsque M. Verlaine obtient sa retraite de l’armée. Ils emménagent 10 rue des Petites-Ecuries, puis dans le quartier des Batignolles situé alors en-dehors de la capitale et apprécié des militaires en retraite. Ses parents veulent offrir les meilleures études à Paul.

Il va au catéchisme rue de Douai. Entre 1853 et 1862, il est interne à la pension Landry, 32 rue Chaptal et se rend bientôt quotidiennement au lycée Bonaparte (aujourd’hui Condorcet), rue Caumartin. Les parents Verlaine emménagent 28 rue Truffaut en 1857, puis 10 rue Nollet (appelée rue Saint-Louis jusqu’en 1864) en 1859 ou 1860. Après une bonne scolarité, Paul découvre à 16 ans Baudelaire et l’absinthe.

1863 : nouvel emménagement, 45 rue Lemercier. Paul effectue un stage de comptabilité chez un nommé Savouret, rue du Faubourg-Saint-Honoré, et trouve un emploi dans une compagnie d’assurances. Il réussit en mai 1864 un concours administratif et commence à travailler à la mairie du IXe arrondissement, rue Drouot, puis à l’Hôtel de Ville. Il fréquente le salon de la marquise de Ricard.

Paul Verlaine fait ses études à Paris au lycée Condorcet, puis, est employé à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les cafés et salons littéraires parisiens puis, en 1866, collabore au premier Parnasse contemporain et publie les Poèmes saturniens. On y sent l'influence de Baudelaire caractérise sa meilleure poésie. En 1869, les Fêtes galantes, des fantaisies évoquant le XVIIIe siècle de Watteau, confirment cette orientation. En 1870, il épouse Mathilde Mauté, à laquelle il vient de dédicacer La Bonne Chanson.

L'année suivante, Verlaine prend fait et cause pour la Commune de Paris, réprimée dans un bain de sang par le gouvernement d'Adolphe Thiers. Verlaine quitte Paris avec sa femme par crainte des représailles, et ce n'est que peu de temps après son retour à Paris, alors que le jeune couple est logé chez les parents de Mathilde, qu'Arthur Rimbaud surgit dans sa vie et vient la bouleverser. Verlaine quitte son épouse et part en compagnie du jeune poète pour l'Angleterre et la Belgique.

En 1883, il publie dans la revue Lutèce la première série des « poètes maudits » qui contribue à le faire connaître. Avec Mallarmé, il est traité comme un maître et un précurseur par les poètes du symbolisme et par les décadents. En 1884, il publie Jadis et Naguère qui marque son retour sur l'avant-scène littéraire, bien que le recueil soit essentiellement composé de poèmes antérieurs à 1874. La même année, dans À Rebours, J.-K. Huysmans lui réserve une place prééminente dans le Panthéon littéraire de Des Esseintes. En 1885, dans les Déliquescences d'Adoré Floupette, G. Vicaire et H. Beauclair le consacrent officieusement chef d'école des Décadents. En 1886 il collabore à la Revue contemporaine d'Édouard Rod. À partir de 1887, alors que sa célébrité s'accroît, il plonge dans la misère la plus noire. Les productions littéraires de ses dernières années sont purement alimentaires. À cette époque, il partage son temps entre le café et l'hôpital. En 1894, il est couronné « Prince des Poètes » et doté d'une pension. Usé prématurément, il meurt en 1896, à Paris (à l'âge de 52 ans). Le lendemain de son enterrement, plusieurs quotidiens relatent un événement curieux : dans la nuit qui a suivi les obsèques, la statue de la Poésie, au faîte de l'Opéra, a perdu un bras qui s'est écrasé, avec la lyre qu'il soutenait, à l'endroit où le corbillard de Verlaine venait de passer...

Livres de poèmes

Poèmes saturniens (1866)
Les Amies (1867)
Fêtes galantes (1869)
La Bonne Chanson (1870)
Romances sans paroles (1874)
Sagesse (1880)
Jadis et naguère (1884)
Amour (1888)
Parallèlement (1889)
Dédicaces (1890)
Femmes (1890)
Après trois ans (1865)
Hombres (1891)
Bonheur (1891)
Chansons pour elle (1891)
Liturgies intimes (1892)
Élégies (1893)
Odes en son honneur (1893)
Dans les limbes (1894)
Épigrammes (1894)
Chair (1896)
Invectives (1896)
Biblio-sonnets (1913)
Œuvres oubliées (1926-1929)

Proses
Les Poètes maudits (1884)
Louise Leclercq (1886)
Les mémoires d'un veuf (1886)
Mes hôpitaux (1891)
Mes prisons (1893)
Quinze jours en Hollande (1893)
Vingt-sept biographies de poètes et littérateurs (parues dans "Les Hommes d'aujourd'hui")
Confessions (1895)
Romances sans paroles, suivi de Cellulairement

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